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Jeunes diplômés libanais recherchent débouchés
Celine Haddad
Postes sous-qualifiés, bas salaires, marché saturé… Décrocher son premier emploi au Liban s’avère de plus en en plus compliqué. Une foule d’étudiants se bouscule devant les stands des 68 recruteurs présents à l’Université La Sagesse espérant remporter une promesse d’embauche. « Ce Salon pour l’emploi est organisé chaque année afin de réduire le fossé entre le marché du travail et les étudiants », explique à L’Orient-Le Jour Anne-Marie Moubarak, directrice du centre de formation de l’Université La Sagesse qui a organisé l’événement le 13 mai courant. Mais même au sein des grandes entreprises présentes pour l’occasion, les offres de travail s’avèrent être plutôt limitées : « Nous proposons un poste de caissière, de vendeur et de service au consommateur dans la zone de vente de l’ABC aux jeunes diplômés ayant déjà un peu d’expérience dans le commerce de détail », raconte Gabriella Kanaan, qui gère la rémunération et les avantages sociaux à l’ABC. L’Université La Sagesse n’a pas été en mesure de communiquer le nombre de promesses d’embauches signées lors du Salon. Conditions insenséesDe fait, la tâche s’avère difficile lorsque pour 35 000 jeunes diplômés par an, il n’existe que 5 000 offres de travail. « C’est une question d’offre et de demande. Les entreprises ont tellement de choix que les conditions demandées pour un poste sont insensées, les candidats se contentent donc d’emplois très en deçà de leur formation. Après 4 ou 5 ans d’étude, l’étudiant peut espérer toucher un salaire d’environ 700 dollars », déplore Anne-Marie Moubarak. Les autres interlocuteurs interrogés avancent une fourchette de rémunération pour un premier emploi oscillant généralement entre 700 et 1 000 dollars par mois dans la plupart des secteurs. « L’économie libanaise est composée à 90